Tuesday, October 1, 2019

Samedi 21 Septembre.

....dans mon dernier "post", ne pas oublier :
 - L'avion ouvreur qui décolle 30 mn avant les avions du raid. Son rôle est multiple:

  • Confirmer la MTO sur la route.
  • Préparer et organiser le stationnement  à la fin de l'étape du jour
  • Organiser l'avitaillement des avions  

La gestion du carburant est en partie sous-traitée à  la société Word Fuel Services. Chaque équipage ayant au préalable calculé et estimé la quantité de carburant nécessaire à chaque étape.

- L'avion "mécanique", avec ses 2 pilotes/mécaniciens, qui ferme la marche afin de pouvoir le cas échéant se mettre à la disposition d'un avion rencontrant un problème mécanique.
Ces mêmes mécaniciens ont quotidiennement fait le tour de chaque avion afin de réparer les petites pannes, regonfler ou changer des pneus, changer nos filtres à air (mis à rude épreuve lors de la traversée du sud du Maroc et de la Mauritanie.
 Le Cessna 182 de notre "ouvreur Eric Delga.

A Tarfaya, Pierre Keller consolide une fixation  faiblissante de notre capot moteur.
Vendredi 20 septembre.
La moitié du raid derrière nous...déjà!
Cette journée sans vol nous permet de nous reposer, le rythme étant soutenu depuis le départ.
Nos serviettes, bien utiles sur nos dossiers pendant les longs vols, en profitent pour sécher...malgré l'humidité tropicale ambiante...

La ville de Dakar ne présente aucun intérêt particulier. La ville est particulièrement sale et délabrée, les plages bordées de déchets et d'immondices ne prêtent pas aux farniente. La piscine de l’hôtel suffira!

La plage proche de notre hôtel et de l'ambassade, au nord de la ville.


Le soir l'ambassadeur de France nous reçoit - ou plutôt nous fait recevoir - pour un cocktail !
Quelques fonctionnaires et autres élèves pilotes de l'armée sénégalaise sont aussi de la partie "petits fours et boissons fraîches". Instant  plutôt sympathique ou quelques discours convenus sont prononcés ainsi qu'un hommage émouvant à l'intention de nos 2 confrères pilotes qui ont perdu la vie lors du dramatique crash de leur avion le 15/09 entre Castellon et Alicante.



Cette escale de 24 heures va nous permettre de vous décrire un peu plus nos journée de raid.
Depuis 1 semaine nous avons l'habitude de nous réveiller entre 06.00 et 07.00 pour un départ de l’hôtel entre 07.30 et 08.30 selon les vols de la journée.
Avant de quitter l’hôtel nous prenons le temps de déposer nos FPL (Flight Plan)
Survolant principalement des zones inhospitalières il est important que les "routes" soient clairement définies et enregistrées afin de faciliter les recherches le cas échéant.
Exemple ci-dessous:



Puis c'est le transfert à l'aéroport ou nous retrouvons nos avions parqués tous ensemble. Nous prenons près d'1 heure pour préparer les avions, étudier nos cartes et les procédures de départ et d'arrivée  et.....nous assurer que nous avons suffisamment d'eau  pour chacun. La déshydratation est rapide, nous prenons donc chacun 1 bouteille de 1,5 litres par pilote.
Les procédures de départ sont rigoureuses.....On ne met pas en l'air 25 avions sans organisation!
Le raid est divisé en 3 vagues d'avions. Chaque vague étant organisée en fonction de la vitesse de chaque avion.
Le départ entre chaque vague est de 5mn à 10 mn
Dans chaque vague, le décollage est séquencé toute les 2 mn.

Bien sur, dès que nous quittons le parking nous nous mettons en contacts avec les fréquences tour et approche de l'aéroport pour une parfaite gestion des mouvements, décollages et transit dans des zones ou le trafic peut être soutenu.
Il arrive par la suite que nous rattrapions des avions plus lent....ou l'inverse...
Jeudi 19 septembre (suite)

La transition depuis la Mauritanie vers Dakar est surprenante! nous abandonnons petit à petit le  désert pour des zones plus verdoyantes et la savane au nord de St Louis. Le ciel change lui aussi avec une visibilité plus lointaine et des petits cumulus qui jalonnent notre horizon.


100 nautiques avant Dakar, nous survolons l'aérodrome  de St Louis, ci-dessous, ou nous nous arrêterons au retour samedi 21 au soir.


L'arrivée à Dakar se fera sur l'aéroport Léopold Sédar Sanghor  ou sont basés les Forces Françaises qui restent en appui des forces de projection du Mali et du Tchad . Les bières de nos militaires ont un effet réparateur et revigorant sur nos organismes...
Dakar ci-dessous:

..et finale à Dakar...





Jeudi 19 septembre.
Dernière étape vers le sud pour rejoindre Dakar.
Depuis Nouadhibou nous devrons à nouveau faire un stop à Nouakchott (Mauritanie) pour refueller et procéder aux formalités douanières vers le Sénégal.
Nous rencontrerons aussi nos derniers vents de sable avant le Sénégal. La visibilité horizontale s'en trouve quelques fois réduite et l'usage de notre horizon artificiel ne sera pas superflu...


Ce manque de visibilité ne nous aura pas aidé pour localiser l'aéroport de Nouakchott perdu dans le désert à 15 nautiques de la ville..... La recherche de cet aéroport nous a amené à survoler cette ville étonnante en plein désert (ne le dites à personne, ce survol est interdit par les autorités locales...)


Les cartes aéronautiques africaines  ne sont pas aussi précises que nos cartes françaises. Jugez plutôt, ci-dessous la région de Nouadhibou:

Ci-dessous le golfe de Gascogne....